A propos de votre praticienne Guillemette DEMESLAY
Qui suis-je ?
Je suis maman de deux garçons et passionnée par les primates depuis l’enfance.
Je suis bénévole au sein de l’Institut Jane Goodall depuis plus de dix ans et je donne de mon temps dès que je peux me rendre disponible.
C’est à la fois la passion pour les singes et l’admiration profonde que je porte à Jane Goodall qui m’ont conduite à m’engager aux côtés de l'institut . Son audace, sa détermination et sa douceur en font pour moi une femme inspirante, un modèle. En 2015, j’ai eu la chance de participer au séminaire Roots & Shoots au château de Windsor, à ses côtés , une expérience inoubliable.
Elle me rappelle qu’il est essentiel de croire que tout est possible, lorsqu’on est animé par une passion sincère.
Pour en savoir plus ou soutenir ses actions, rendez-vous sur le site de l’Institut Jane Goodall, qui a toujours besoin de bénévoles, mais aussi de soutien.
Comment et pourquoi je suis devenue praticienne en mémoire cellulaire ?
Je lève un voile sur mon histoire
Cela fait suite à un choc émotionnel qui a eu lieu le 12 février 2020, qui est venu bouleverser ma vie à 40 ans.
La gendarmerie m’informe, après lecture d’un carnet aux écrits aussi révélateurs que choquants, que j’ai été victime d’abus à l’âge de 11 ans par un médecin. Je n’en ai alors aucun souvenir. L’impact émotionnel et physiologique de cette révélation est immédiat et vient réveiller une mémoire enfouie pendant plus de 30 ans.
Mais mon corps, lui, a parlé pendant toutes ces années de silence et d'amnésie. Il a crié ce que je ne pouvais pas dire à travers des maladies qui se sont répétées et qui me disaient d’aller voir et de fouiller dans cette enfance (purpura rhumatoïde et roséole à l’âge adulte).
Pendant des années, ma maladie de Crohn s’est imposée à moi, comme si mon corps exprimait cette souffrance que je ne pouvais pas mettre en mots. L’inflammation, la douleur, les crises m’ont épuisée physiquement, un combat que je menais contre un traumatisme qui me rongeait en silence.
Je comprends alors que cette maladie auto-immune est la meilleure réponse de mon corps à un combat intérieur, une confusion entre le danger et la sécurité. Mon propre système immunitaire s’est retourné contre moi. Comme si mon corps reproduisait ce que j’avais vécu : ce danger qui vient là où on ne l'attend pas, tout comme ce médecin, qui est censé vous soigner et en qui vous avez toute confiance.
Dans les mois qui ont suivi, le stress et l’anxiété ne m’ont pas quittée. La parole, elle, est verrouillée.
Après avoir lu "La Consolation" de Flavie Flament, je découvre le terme d’amnésie traumatique, ce processus de protection pour surmonter l’ingérable.
Puis j’ai ressenti le besoin de trouver un sens à tout cela. Pourquoi maintenant ? Pourquoi je me sens coupable ? Pourquoi je n’ai rien dit ?
Et un jour j’ai été appelée vers le livre "Votre corps a une mémoire" de Myriam Brousse. C’est ce titre qui a résonné très fort pour moi : mon corps n’a jamais oublié.
Je comprends que notre corps porte en lui tous nos souvenirs enfouis, ces blessures que notre mental s’était forcé d’oublier parce que nous ne savons pas comment gérer ce traumatisme ou que nous n’avons pas les armes émotionnelles.
Une thérapie en mémoire cellulaire
J’ai donc entrepris une thérapie en mémoire cellulaire afin d’aller à l’écoute de ce corps que j’avais trop longtemps ignoré.
J’ai eu la chance d’être accompagnée par Véronique Brousse, la fille de Myriam Brousse. C’est à ce moment-là que des réminiscences ont commencé à émerger. Des souvenirs longtemps restés hors de ma conscience sont revenus, non pas par le mental, mais en allant au plus près de mes sensations. En acceptant de sentir, d’habiter ce qui se présentait en moi, quelque chose s’est ouvert.
Ce parcours thérapeutique m’a permis de traverser cette épreuve et de la transformer, me conduisant comme une évidence à intégrer le centre de formation Corps et Sens pour devenir praticienne à mon tour.
Mes valeurs
Ce qui m’anime profondément, c’est la possibilité d’offrir un espace doux, sûr et respectueux. Un lieu où l’on peut se déposer, être écouté, sans pression ni jugement. J’accorde une grande importance au lien et à la liberté de chacun d’avancer à son rythme.
Accompagner les personnes ayant vécu des violences qu'elles soient physiques ou sexuelles me touche tout particulièrement, parce que je sais combien la parole peut être difficile à faire émerger, et combien elle a besoin d’être accueillie avec infiniment de soin et de délicatesse.
Ma posture d’accompagnante
Ma posture repose sur un accompagnement bienveillant , un lien de confiance et une écoute profonde dans un espace sécurisant .
Chaque corps, chaque histoire est unique. Mon rôle est d’en prendre soin avec respect, en laissant le chemin se dessiner à partir de ce que vous ressentez et de ce que vous êtes prêts à me livrer.
Voici quelques mots de femmes que j’ai eu la chance d’accompagner :
"Merci du fond du cœur pour cet accompagnement si enrichissant, qui aide réellement à se libérer de certains poids que nous avions depuis des années."
"Sa présence douce, empathique et profondément bienveillante m’a aidée à mettre en lumière des choses enfouies et à mieux me comprendre."
"Guillemette est très accueillante, à l’écoute, douce et bienveillante. Je me suis sentie très en confiance avec elle. Elle m’a aussi transmis de nombreuses ressources."
"Je suis encore et à chaque fois bluffée par ce que mon corps révèle… Bien qu’ayant consulté plusieurs thérapeutes, je n’ai jamais trouvé cette sensation d’avancer à la fois dans l’équilibre, l’apaisement et la liberté."
Pourquoi je fais ce métier aujourd'hui
Ce métier est aujourd’hui le prolongement de ma propre traversée. Ma résilience. Cet évènement m’a permis d’être ce que je suis aujourd’hui : Praticienne en mémoire cellulaire afin de redonner ce que j’ai reçu.
Aujourd'hui, j'arrive à regarder ce parcours de vie comme un évènement positif, qui est venu me réveiller, me bousculer, me sortir de ma souffrance, celle que je n’osais pas voir parce que je ne me croyais pas capable de l’affronter. Parce que je sais à quel point le silence peut enfermer, à quel point le corps peut parler quand les mots font défaut, et à quel point un accompagnement peut tout changer.
Parce que j’ai vu, en moi et chez d’autres, la transformation personnelle qu’il est possible de vivre quand on se sent soutenu, accueilli, respecté dans son rythme et dans sa parole.
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