Accompagner les femmes et les hommes qui ont subi des violences, en particulier des violences sexuelles, fait profondément sens pour moi. Ce n’est pas un hasard si cette dimension prend aujourd’hui une place importante dans ma pratique : cet engagement s’est imposé naturellement, à travers mon propre chemin et ce qu’il a éveillé en moi.
Les violences physiques, sexuelles, les viols, les traumatismes de l’enfance laissent des traces profondes, souvent silencieuses. Ces blessures, qu’elles aient eu lieu dans l’enfance ou à l’âge adulte, s’impriment dans le corps et continuent d'agir silencieusement .
Elles touchent l’intimité même, ce lieu sacré de son être où se tissent la relation à soi, à l’autre, au désir, à la sécurité.
La mémoire cellulaire permet d’aller à la rencontre de ces empreintes avec douceur et respect, sans rien forcer. Elle offre un espace pour entendre ce que le corps a gardé en silence.
C’est une approche qui reconnaît la réalité du traumatisme, sans enfermer la personne dans ce qu’elle a vécu.
Au contraire, elle ouvre un chemin de transformation, un retour vers soi, vers sa puissance, vers sa voix.
Je souhaite offrir un lieu d’accueil et d’écoute à toutes les personnes qui portent en elles ces mémoires douloureuses. Un lieu où l’on peut nommer ce qui a été tu. Un lieu où l’on peut dire les mots : viol, agression, traumatisme de l’enfance, sans honte, sans peur, sans jugement et sans culpabilité. Ces blessures peuvent concerner chacun, mais ce sont encore majoritairement les femmes qui en sont affectées.
C’est avec sensibilité, respect et présence que j’accueille aujourd’hui celles et ceux qui ressentent le besoin d’être accompagné dans cette traversée.